Généralisation des tests salivaires de recherche de produits stupéfiants
Après six mois d’expérimentation, les dépistages salivaires qui permettent de déceler la conduite sous l’emprise de produits stupéfiants vont être généralisés.
Les objectifs du Comité interministériel de la Sécurité routière
Un comité interministériel pour la Sécurité Routière, convoqué vendredi 2 octobre au matin par le Premier ministre, se tenait à l’hôtel de Matignon.
« Tout faire pour sauver des vies. Tout faire pour que la route ne soit pas le lieu de tant de destins brisés. Ce sont les objectifs du Comité interministériel de la Sécurité routière qui vient de se réunir. ».
La mortalité routière est en hausse depuis l’an dernier, après 12 années consécutives de baisse.
Selon le Premier Ministre : « Depuis deux ans, certains comportements au volant se sont clairement relâchés. Certes, ni le nombre global d’accidents, ni le nombre de blessés – environ 35 000 en 2014 – n’augmentent. Ils sont même en légère baisse depuis le début de l’année. Mais le nombre d’accidents mortels, lui, s’aggrave.
La mortalité routière a ainsi augmenté de 3,5 % en 2014 avec – il faut être précis, car chacun doit avoir en tête ces chiffres – 3 384 personnes décédées, c’est-à-dire 116 de plus qu’en 2013. Sur les huit premiers mois de 2015, et il faudra attendre la fin de l’année pour tirer un bilan précis, le nombre de tués sur les routes est en augmentation : 99 de plus qu’en 2014. »
Les dépistages salivaires de détection de conduite sous l’emprise de produits stupéfiants vont être généralisés
« Face à cela, il faut faire preuve de la plus grande fermeté » et, selon le Premier ministre, « intensifier la lutte contre les comportements dangereux ».
200 tests ont été effectués ces six mois auprès de conducteurs volontaires.
Ce prélèvement s’effectue à partir d’un bâtonnet glissé dans la bouche afin de détecter la prise de cannabis, d’héroïne, de cocaïne ou d’amphétamines.
Le test salivaire correspond au résultat du prélèvement sanguin dans 99% des cas.
« Cela va permettre d’économiser 300 000 heures pour les gendarmes et les policiers qui, aujourd’hui, les utilisent à conduire ces personnes aux urgences. On compte chaque année 50 000 passages aux urgences, motivés par ces prélèvements sanguins », selon Danièle Jourdain-Menninger, présidente de la Mission de lutte contre les drogues et les conduites addictives (MILDT).
Sur le même sujet, lire cet article précédent du 28 août 2014.